Constater ce décalage absurde entre le lieu du pouvoir présidentiel et la société contemporaine ne suffit pas. Décréter qu’il faut « changer d’adresse » pour installer la présidence de la République dans une architecture plus en phase avec notre époque suppose d’y trouver une réponse intelligente, c’est-à-dire une architecture remplissant le cahier des charges.
Pour ce faire, il convient dans un premier temps de chercher à savoir quel « genre » de présidence on veut y installer et de tenter de définir le mode de gouvernance ou de leadership moderne auquel aspirent les Français pour le XXIe siècle. À cet égard, la dernière campagne présidentielle de 2007 aura été riche d’enseignements et les premiers mois du président Sarkozy y apportent une réponse toute personnelle.
La modernité de notre nouvelle fonction présidentielle appelant plus que jamais à renouveler le cadre de son exercice, l’alternative est alors assez simple : décide-t-on de bâtir un nouveau siège pour la présidence de la République — à la façon dont l’Allemagne réunifiée s’est récemment dotée d’une nouvelle Chancellerie à Berlin — ou bien préfère-t-on l’installer dans une architecture déjà existante ?
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