Choisir un nouveau siège pour la présidence de la République implique de trouver une seule réponse à trois questions posées successivement, dans un sens allant du général au particulier.
La première exige de définir le sens profond de ce « déménagement » en regard à la fois du contexte sociologique, culturel et urbanistique de Paris et de l’histoire de la France à travers les siècles. À la réflexion, il apparaît que le déplacement vers l’ouest de la capitale s’impose presque comme une évidence si l’on veut, non pas simplement s’accorder au passé ou se soumettre à on ne sait quel déterminisme, mais donner à la région parisienne — et à travers elle au pays tout entier — une impulsion tout entière tournée vers l’avenir.
La deuxième étape de la réflexion impose de choisir un site géographique précis propre à exprimer avec la meilleure cohérence les idées retenues à l’étape précédente. Le quartier de La Défense est on ne peut plus idéalement placé et sa sociologie — qui n’est pas qu’économique — est autrement plus « riche » que celle de la rue du faubourg Saint-Honoré.
Qui plus est, et en réponse à notre troisième étape de réflexion, le site de La Défense offre une architecture déjà construite et remarquable par la force symbolique qu’elle dégage : c’est la Grande Arche. Par sa forme géométrique facile à appréhender, sa couleur et ses matériaux, elle est simple et rassurante, en même temps qu’elle est un monument solennel et volontaire. Par son positionnement sur l’axe historique parisien, elle est centrale, évidente et visible de partout. Il suffit de la regarder aujourd’hui et l’on est immédiatement saisi du sentiment qu’elle a presque été bâtie pour cette destination et que, sereine, elle n’attend que cela.
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